UJKZ :Le Laboratoire Genre et Développement questionne la décentralisation à la burkinabè
Le Laboratoire Genre et Développement (LGD) de l’Université Joseph KI-ZERBO a convié ce vendredi 8 décembre 2023 ses partenaires dont l’Association Monde Rurale pour un panel sur la décentralisation. Des panélistes de la trempe des anciens ministres Pr AlKassoum MAIGA, Pr Valérie ROUMBA et de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Soungalo Apollinaire OUATTARA ont revisité la décentralisation au Faso d’hier à aujourd’hui à travers des panels autour du thème « Repenser l’action des collectivités post transition pour co-construire un nouveau contrat social ».
Des avertis des questions de décentralisation , témoins de l’évolution socio-politique du pays des hommes intègres , étaient au présidium de ce panel pour examiner et analyser l’état de la décentralisation au Burkina Faso. Pour le sociologue émérite, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Alkassoum MAÏGA par ailleurs paneliste , ‘’ nous sommes (Burkina Faso) dans une rupture brutale du processus de décentralisation ces dernières années du fait des coups d’Etat. Aujourd’hui, c’est de notre responsabilité en tant que universitaires et citoyens de faire le bilan du processus et proposer des réformes pour que la décentralisation prenne en compte les attentes et les aspirations réelles du peuple’’.
Trois (03) sous thèmes sont à l’ordre du jour de ce panel. Au menu des échanges : (1) les délégations spéciales et la transition au Burkina Faso ; (2) agenda 2030 et la transition au Burkina Faso ; (3) quelles réformes politiques pour la décentralisation au Burkina Faso sous transition politique ?
En questionnant la décentralisation burkinabè ; le Laboratoire Genre et Développement de l’Université Joseph KI-ZERBO et son partenaire , l’Association Monde Rurale (AMR) , veulent être une force de propositions à travers un débat constructif foi de la responsable du LGD/UJKZ. « C’est un laboratoire qui regroupe des enseignants chercheurs de plusieurs domaines. Il est structuré autour de trois axes de recherche à savoir genre, accès aux ressources économiques et sociales ; genre décentralisation et accès aux ressources naturelles et enfin genre, enjeux et défis sécuritaires » dira Pr Valérie ROUAMBA/OUEDRAOGO, sociologue et ancienne ministre en charge de la culture. « Le changement actuel de partenaire au niveau local (PDS en lieu et place des maires) pose problème. Parce que ça change les pratiques et les relations. Il faudra tout faire pour améliorer les relations entre les populations et les délégations spéciales » foi du coordonnateur national de l’AMR Amadou WANGRE. Pr Alkassoum MAIGA est aussi de cet avis.
L’ancien chef du parlement burkinabè Soungalo Apollinaire OUATTARA , et bien d’autres personnalités politiques et universitaires ; des spécialistes de la décentralisation et des acteurs du développement durable sont associés à la réflexion en vue de faire des recommandations à l’autorité dans la perspective d’une décentralisation efficiente et efficace au Burkina Faso.