UJKZ/LANCEMENT DU PROJET DengRIP : un projet collaboratif pour freiner l’épidémie de la dengue au Burkina

UJKZ/LANCEMENT DU PROJET DengRIP : un projet collaboratif pour freiner l’épidémie de la dengue au Burkina

Pr Antoine BERE, Directeur général de la Recherche et de l’Innovation du MESRI

Officiellement lancé ce vendredi 11 octobre 2024 dans l’amphi SVT de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ), le projet Investigation du risque pour améliorer la préparation face aux épidémies de dengue au Burkina Faso (DengRIP) vise à améliorer la préparation face aux épidémies de dengue au Burkina. La cérémonie de lancement du projet a mobilisé des responsables des ministères en charge de l’enseignement supérieur et de la santé, de la communauté universitaire de l’UJKZ, des Organisations Non Gouvernementales partenaires et des leaders des localités ciblées.

DengRIP, ou « projet Investigation du risque pour améliorer la préparation face aux épidémies de dengue au Burkina Faso », est un projet collaboratif entre la Liverpool School of Tropical Medicine, l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et l’Université Joseph KI-ZERBO à travers son Laboratoire d’Entomologie Fondamentale et Appliquée (LEFA). Le Directeur Adjoint (D.A), Dr Ousséni OUEDRAOGO, s’en réjouit dans son mot de bienvenue, promettant l’accompagnement nécessaire de l’UFR-SVT pour la réussite de ce projet. Des partenaires d’Europe et des États-Unis participent également à ce projet collaboratif, financé par le National Institute for Health and Care Research (NIHR) du Royaume-Uni.

La dengue a fait plus de 700 morts au Burkina en 2023, selon le Pr Athanase BADOLO de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ), coordonnateur national et investigateur principal de DengRIP, s’appuyant sur des statistiques du ministère en charge de la Santé. Ces statistiques indiquent également que, de janvier à août 2024, le Burkina Faso a enregistré 27 512 cas suspects, 7 705 cas probables et 51 morts dus à la dengue, dont 21 décès dans la région du Centre. Ce qui, aux yeux du Pr BADOLO, justifie le choix des 18 localités à Ouagadougou (arrondissements 4, 5 et 10) et environs, avec au menu cinq paquets d’activités majeures durant les quatre années de mise en œuvre de DengRIP. « 7 étudiants de PhD (doctorants) vont être recrutés et formés pour renforcer les capacités au niveau national pour la lutte contre la dengue », a précisé le coordonnateur national de DengRIP. Les chercheurs du Burkina ne sont pas seuls dans cette aventure, renchérit le Pr David WEETMAN de la Liverpool School of Tropical Medicine (LSTM) dans sa présentation du projet DengRIP en sa qualité d’investigateur.

Pr Athanase BADOLO et Pr David WEETMAN; Investigateurs DengRIP

Son institution étant le lead de cet ambitieux projet qui fait dans l’anticipation dans la lutte contre la dengue, le Président de l’Université Joseph KI-ZERBO, Pr Jean-François Silas KOBIANE, a insisté sur le volet communication pour sous-tendre les actions de DengRIP. Et Dre Léa PARE/TOE, membre de l’équipe projet, de rassurer que les communautés locales et les délégations spéciales des différentes localités seront au cœur des activités. Une plateforme digitale d’interaction a d’ailleurs été créée à cet effet, a-t-elle précisé.

Le projet DengRIP a été accueilli avec beaucoup de satisfaction par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, foi du Directeur Général de la Recherche et de l’Innovation (DGRI), Pr Antoine BERE, représentant le MESRI, patron de la cérémonie. « Ce projet, par une approche multidisciplinaire, qui implique des entomologistes, des modélisateurs, des sociologues, permettra d’améliorer la lutte et de réduire le fardeau de la dengue dans les prochaines années. Vous comprendrez donc pourquoi le lancement de ce projet DengRIP entre en droite ligne des préoccupations du gouvernement », a dit le représentant du ministre (MESRI) dans son discours qui donne le coup d’envoi du projet DengRIP.

Com.Ujkz