SOUTENANCE DE MEMOIRE  AU DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE : Une Vingtaine de projets de recherche à défendre

SOUTENANCE DE MEMOIRE AU DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE : Une Vingtaine de projets de recherche à défendre

Débutée ce jeudi 23 janvier 2025, la première session 2025 des soutenances publiques des mémoires de Master II de sociologie, à l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Humaines (UFR/SH) de l’Université Joseph KI-ZERBO,    va durer trois jours   avec une vingtaine de candidats devant les membres des différents  jurys. A l’ouverture de la session, deux étudiants, Christine ZOUNGRANA et Amadou BARRY , ont honorablement défendu leurs sujets avec la mention « Bien » sous la présidence du Pr Alkassoum MAIGA, Professeur Titulaire de sociologie, et ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

La première impétrante, Christine W. ZOUNGRANA a choisi comme sujet : « Analyse des conséquences des violences conjugales sur la scolarisation des enfants dans la commune de Kombissiri au centre-sud du Burkina Faso ». Elle   dit choisir ce thème pour contribuer à l’éveil des consciences des parents, des enseignants et des décideurs, afin que la question soit prise beaucoup plus au sérieux et permettre ainsi aux enfants d’étudier dans de meilleures conditions avec à la clé de bons rendements scolaires.

L’étude, qui s’est déroulée du 23 avril au 7 juin 2024, a porté sur 33 élèves victimes de violences conjugales du CE2, CM1 et CM2 de 10 écoles de la commune de Kombissiri. Elle est parvenue dans son analyse des données collectés à démontrer que les violences conjugales et la scolarisation des enfants ne font pas bon ménage. En effet, certains enfants qui sont victimes ou témoins des violences conjugales, une fois à l’école, deviennent soit introvertis et s’isolent des autres camarades, soit, au contraire, « se lâchent » car ils se retrouvent dans un environnement propice à leur épanouissement loin de « l’enfer » de la maison. Pour d’autres encore, il faut que les camarades ou les enseignants les approchent pour leur remonter le moral.

Christine W. ZOUNGRANA a également   démontré que les violences conjugales entraînent une baisse de rendement scolaire chez la plupart des enfants qui en sont victimes ou témoins. Comme solution, elle propose que les enseignants soient mieux formés pour prendre en compte les enfants victimes des conséquences des violences conjugales, tout en préconisant des actions de sensibilisation à l’endroit des couples et surtout préparer les jeunes garçons et les jeunes filles au mariage afin qu’ils sachent comment gérer leurs différends loin des regards des enfants.

Pour le président du jury Pr Alkassoum MAIGA, l’impétrante a su traiter un thème original car parler de « La cohabitation et la coexistence entre père et mère dans un foyer et les conséquences que cela pourrait avoir sur les enfants, surtout en ce qui concerne leurs résultats scolaires » n’est pas courant. Le jury a jugé les travaux recevables et accordé la mention « Bien » à dame ZOUNGRANA.

Le deuxième impétrant, Amadou BARRY, s’est intéressé à la problématique de la « Mutation des conflits agriculteurs-éleveurs en conflits communautaires dans la commune rurale de Diapangou dans la province du Gourma au Burkina Faso ». Dans ses travaux, il a démontré que les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans cette partie du Burkina Faso sont un facteur qui fragilise la cohésion sociale. C’est un phénomène récurrent qui met en mal la cohésion sociale. A-t-il conclu ; démontrant, du même coup, que les conflits communautaires nourrissent l’insécurité.

Il préconise que les autorités locales travaillent dans l’impartialité pour prévenir et surtout les gérer au mieux quand ils surgissent. Monsieur BARRY préconise également que les mécanismes de résolution soient dynamisés pour une résolution adéquate des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Ses travaux ont également été sanctionnés par la mention « Bien ».

Pour cette première session des soutenances publiques des mémoires de Master II de sociologie, qui s’achève ce samedi 25 janvier 2025, chacun des 23 étudiants en lice recevra les appréciations des membres des différents jurys.

Com. UJKZ

 

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