Projet SUSTLIVES : partenaires et parties prenantes échangent à Ouagadougou sur l’état des lieux de la mise en œuvre et les résultats
Le samedi 14 mai 2022 a eu lieu à l’Université Joseph KI-ZERBO la rencontre des partenaires et parties prenantes du projet SUSTLIVES (Sustaining and improving local crop patrimony in Burkina Faso and Niger for better Lives and Ecosystems) en français «Soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes ». A la table des échanges, les membres du projet à l’Université Joseph KI-ZERBO, la délégation de l’Agence Italienne de Coopération au Développement (AICS), le représentant de l’Union Européenne, le Point Focal pour l’Agroécologie du Ministère de l’Agriculture du Burkina Faso, des représentants des organisations de la société civile, des services de l’état, des entrepreneurs, des institutions de recherche et des étudiants.
Trois présentations ont permis aux participants de mieux s’imprégner et d’échanger sur la mise en œuvre du projet SUSTLIVES notamment le Processus de sélection des NUS et les résultats du projet (avec Dr Romaric NANEMA de l’Université Joseph KI-ZERBO), les Approches du projet SUSTLIVES (Dr Hamid ElBILALI de CIHAEM-Bari) , et le Partenariat développé et la viabilité du projet SUSTLIVES (par Andréa GHIONE de l’AICS et Coordonnateur du projet SUSTLIVES). En plus de certains participants qui trouvent dans ce projet un triple intérêt (intérêt stratégique, intérêt de connaissance et intérêt de partenariat), le Pr Jacques NANEMA (enseignant-chercheur et Coordonnateur de la filière AGRINOVIA, porte d’entrée du projet à l’Université Joseph KI-ZERBO) a invité les parties prenantes du projet SUSTLIVES à « travailler ensemble dans une communauté soucieuse de sa propre résilience et de sa propre réalité ».
Rappel sur le projet SUSTLIVES
L’objectif général du projet SUSTLIVES est de « favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables et résilients aux changements climatiques au Burkina et au Niger à travers la valorisation de l’agro-biodiversité locale pour assurer la sécurité alimentaire et améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales ».
De façon spécifique, le projet SUSTLIVES entend renforcer les capacités de recherche et d’innovations des acteurs « AKIS » sur les chaines de valeur des cultures négligées et sous-utilisées « NUS » au Burkina et au Niger. Financé par l’Union Européenne à hauteur de 6 000 000 d’Euros, il est mis en œuvre pour une durée de quatre (04) ans et entend promouvoir la culture de huit (08) espèces négligées au Burkina et au Niger. Il s’agit particulièrement de plantes à racines et à tubercules, de légumes feuilles et fruits et de légumineuses à savoir le vouadzou, l’amarante, la paatate douce, l’oseille de guinée, le moringa, le manioc, le gombo et le fabirama.
Selon le Dr Romaric NANEMA, ces espèces alimentaires ont été choisies parce qu’elles sont « connues et consommées par les populations à la base mais également pour leurs valeurs nutritionnelles, et leur capacité d’adaptation aux conditions de cultures en milieu paysan (peu d’exigence en fertilisation et protection phytosanitaire, tolérance au stress hydrique, bon potentiel de rendement, …) ».
NUS = Neglected and Under-utilized Species (en français, plantes négligées)