Projet SUSTLIVES : Immersion des parties prenantes dans le champ expérimental des Nus de l’UJZ à Gampèla
Une trentaine de représentants d’associations et d’organisation non-gouvernementales (ONG) œuvrant dans la promotion et la valorisation des cultures négligées et sous utilisées (NUS), ainsi que des directeurs provinciaux en charge de l’agriculture ont été conviés , le mercredi 6 novembre 2024, dans un champ expérimental du projet SUSTLIVES situé à la station de recherche de Gampèla, à la sortie Est de Ouagadougou. Cette visite qui a concerné le champ-école et la banque de semences du projet vise à leur présenter les avancées des recherches menées par des étudiants de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) sur des cultures telles que l’oseille de Guinée, l’amarante et le voandzou.
A leur arrivée sur le terrain, suivis des salutations d’usage, Dre Fanta Reine S. TIETIAMBOU, membre du projet SUSTLIVES a planté le décor de la visite en ces termes : « Le but de la sortie d’aujourd’hui, c’est de vous faire visiter le site pour que vous sachiez que nous avons effectivement un site et que réellement nous menons des activités. Et ce sont nos étudiants qui mènent ces essais, dans le cadre de leur projet de recherche ».
Sur ce site expérimental, qui marque la deuxième année de caractérisation, trois (3) spéculations sont actuellement en expérimentation sous la supervision de Clémence ZERBO, doctorante en 2ème année de thèse en génétique et amélioration des plantes à l’Université Joseph KI-ZERBO. « Nous avons l’Hibiscus ou l’oseille de guinée (bissap) qui compte 200 variétés paysannes ; 200 variétés de voandzou (poids de terre) et 135 variétés paysannes d’amarante. L’objectif recherché ’est dans un premier temps de pouvoir déterminer les caractéristiques agronomiques très intéressantes que nous allons observer au champ. Ensuite de faire une comparaison avec les données collectées auprès des paysans. Dans un second temps, c’est de pouvoir identifier des variétés qui répondront aux besoins de l’ensemble des acteurs de la chaine de valeurs ; parce que, nous avons organisé des sélections participatives l’année dernière. Sélections à l’issue desquelles 28 accessions ont été retenues par l’ensemble des acteurs. Notre objectif est de pouvoir mettre à la disposition de la population locale les semences de ces variétés en quantité et en qualité » , a expliqué la doctorante ZERBO, par ailleurs assistante de recherche de ce site de moins d’un (1) hectare.
Clémence ZERBO; Doctorante en 2ème année de thèse/assistante de recherche
L’objectif principal de cette visite organisée par l’équipe de coordination du Projet SUSTLIVES est de permettre aux parties prenantes de découvrir de visu les activités et les progrès réalisés sur le site expérimental. Ils ont donc eu droit à une visite commentée par les étudiants exploitants les lieux, le gestionnaire de la station de recherche de Gampèla et Dr Zacharia KIEBRE, chargé de l’activité 1.3 du projet , c’est-à-dire la sélection et la multiplication des semences à mettre à la disposition des communautés .« Nous pensons que dans le contexte du changement climatique ces variétés ont un grand rôle à jouer parce qu’elles sont résilientes et intégrées même aux traditions, aux habitudes alimentaires de nos populations locales » selon Dr KIEBRE, enseignant- chercheur à l’UJKZ et membres du Projet SUSTLIVES.
Dr Zacharia KIEBRE; Chargé de l’activité 1.3 du Projet SUSTLIVES
Outre le champ expérimental des NUS, les visiteurs du jour ont également visité le magasin de stockage, qui fait office de banque de semences, en attendant la mise en place d’une banque de gènes comme solution à la problématique de la conservation des semences locales. A l’instar des autres visiteurs, Dre Lucienne KIMA/WAONGO, directrice provinciale de l’Agriculture, des Ressources Animales et halieutiques de l’Oubritenga, s’est montrée très optimiste. « Nous avons participé à plusieurs restitutions des résultats de recherche dans le cadre de ce projet. Ce matin, nous sommes très contents de constater les beaux résultats obtenus après le travail de collecte. Nous comptons vraiment valoriser ces résultats pour le bonheur de nos producteurs» a-t-elle précisé.
Dre Lucienne KIMA/WAONGO ; (au milieu) DPARAH/Oubritenga
La recherche scientifique est véritablement à la quête de solutions durables pour l’agriculture burkinabè. Au total six (6) variétés de NUS sont prises en compte par SUSLIVES, un projet qui se concentre sur les pratiques agricoles durables et l’amélioration des rendements des cultures en zones semi-aride.