
Lancement du projet Faso Laafi : Ensemble pour une gouvernance sécuritaire territorialisée au Faso
Le Directeur de l’École Doctorale Lettres, Sciences Humaines et Communication (LESCHO), Pr Gabin KORBEOGO, représentant le Président de l’Université Joseph KI-ZERBO, a présidé la cérémonie officielle de lancement du projet Faso Laafi ce vendredi 11 avril 2025 au campus de Zogona. Ce projet de recherche, fruit d’un travail collectif entre des universitaires de la Belgique et Burkina Faso notamment l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) et l’Université Catholique de Louvain (UCLouvain) se donnent pour mission d’explorer les dynamiques qui relient la coordination locale au niveau communal et la gouvernance de la sécurité à l’échelle territoriale.
Co-construire, comprendre et agir ensemble tel est le slogan du projet de recherche Faso Laafi intitulé « Le service public de sécurité : coordination communale et gouvernance sécuritaire territorialisée ». La cérémonie officielle de lancement qui a réuni des membres de l’équipe de coordination majoritairement de l’Université Joseph KI-ZERBO et de l’Université Catholique de Louvain de la Belgique, s’est déroulée en présence des responsables universitaires, de laboratoires de recherche , des enseignants-chercheurs, des représentants des ministères et institutions, des Forces de Défenses et de sécurité (FDS) ,des organisations de la société civile , des doctorants et mastérants et bien d’autres bénéficiaires impliqués dans la mise en œuvre du projet.
Pr Gabin KORBEOGO, Directeur ED-LESHCO, Représentant le Président de l’UJKZ
Selon l’équipe projet, Faso Laafi permettra de générer des connaissances approfondies sur les mécanismes de gouvernance sécuritaire, assorties de pistes d’action concrètes pour améliorer l’offre publique en matière de sécurité. « Faso Laafi symbolise à lui seul la profondeur des attentes en matière de sécurité et de paix au Burkina Faso » foi du Président de l’UJKZ. Son discours livré par le Pr Gabin KORBEOGO, est un appel à une plein implication des acteurs de cette entreprise collective car dit-il : « Nous sommes convaincus que ce projet de recherche apportera un éclairage nouveau et pertinent aux questions cruciales en matière de gouvernance sécuritaire dans notre pays ».
En optant, justement pour une approche holistique par une large collaboration entre acteurs locaux, nationaux et internationaux, « le projet Faso Laafi interpelle tous pour réfléchir sur l’adéquation avec les orientations et les besoins exprimés par notre gouvernement dans la lutte engagée. Ainsi la réflexion et l’action communes des différents secteurs concernés garantiront une meilleure organisation qui permettra de renforcer la synergie des actions prioritaires des départements concernés » a indique Dr Romuald Évariste BAMBARA, responsable du Laboratoire de Recherche Pluridisciplinaire en Sciences Humaines (Labo RPSH) de l’Université Joseph KI-ZERBO.
L’un des chefs d’orchestre de Faso Laafi, Dr Bouraïma ZONGO, coordonnateur sud du projet dans sa présentation sur les généralités du projet a expliqué qu’en plus de l’UJKZ à travers son laboratoire de recherche pluridisciplinaire en sciences humaines et l’UCLouvain, les universités Nazi BONI (UNB) et Thomas SANKARA (UTS) sont parties prenantes du projet notamment les enseignants chercheurs en sciences de l’information et de la communication, en sociologie et en sciences politiques. Le projet dit-il, cible directement trois (03) doctorants et douze (12) étudiants en master. L’autre cible directe renvoie aux acteurs locaux de sécurité à savoir : les Initiatives Locales de sécurité (ILS), Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les organisations de la société civile (OSC). Les bénéficiaires finaux sont les chercheurs et étudiants burkinabè en général mais aussi l’état et les collectivités territoriales à travers les communes et les services techniques déconcentrés.
Dans son intervention, la coordonnatrice Nord du Projet Faso Laafi, Pr Fabienne LELOUP, s’est appesanti sur l’historique, la structure du projet, la composition des équipes de coordination en lien notamment avec la gouvernance du projet. On peut retenir entre autres un comité global de pilotage (COPIL) constitué de 5 membres avec pour mission de faire une planification annuelle des actions et suivi évaluation ; le comité Scientifique (CSC) ; dont la mission est de suivre les thèses et la gestion des séminaires doctoraux ; un comité de mise en œuvre des concertations locales sur les terrains et du lien avec les médias avec pour mission de coordonner la médiatisation des activités.
A en croire. Dominique Tuwendsida YAMEOGO, mastérant en sociologie membre bénéficiaire du projet Faso Laafi: « sur le terrain , ce projet va renforcer nos compétences. Ici à l’Université, les questions de sécurité ont été largement abordées par plusieurs disciplines en sciences humaines. Au département de sociologie cet aspect centré sur la gouvernance locale par le bas n’a pas été largement abordée. Notre tâche avec ce projet c’est de faire ressortir les stratégies que les acteurs mettent par le bas, et s’organisent pour consolider leur sécurité ». Pour Yacouba OUEDRAOGO, Secrétaire général des kolweogo du Kadiogo visiblement enthousiaste, ce projet, initiative des chercheurs vient à point nommé : « Nous les KOLWEOGO, nous sommes présents partout dans les villages, dans les quartiers. Nous sommes tous pour la sécurité de ce pays donc nous pensons que vous avez bien fait de nous associer à ce projet afin que nous puissions travailler ensemble à ramener la paix dans notre pays » .
Officiellement lancé ce 11 avril 2025 pour une durée cinq (5) ans, le projet Faso Laafi va entamer ses activités, prioritairement, dans des localités de la région de l’Est et du Grand -Ouest du Burkina Faso.
Com.UJKZ