A la découverte de l’animalerie de l’Université Joseph KI-ZERBO

A la découverte de l’animalerie de l’Université Joseph KI-ZERBO

 L’animalerie de l’Université Joseph KI-ZERBO est située au sein de l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre (U.F.R/SVT). Elle est bâtie sur une superficie de 109 met composée d’un magasin, d’une salle de reproduction, de deux salles d’expérimentation et d’une laverie.

Opérationnelle depuis 2012, cette animalerie de type conventionnelle est d’une grande importance pour la recherche scientifique. Du fait qu’elle réponde aux normes internationales, des chercheurs de la sous-région voire au-delà s’y approvisionnent ou s’y déplacent pour faire des manipulations sur place.

Les types d’animaux élevés 

Dans l’animalerie, on élève des rats et des souris pour les expérimentations animales. Les rats sont de la souche WISTAR. Quant aux souris, c’est la souche NMRI. Ces souches s’adaptent mieux aux conditions climatiques de l’Afrique de l’Ouest. L’animalerie compte plus de 1000 rats et souris confondus.  Chaque année, c’est plus de 800 animaux qui sont utilisés pour la recherche expérimentale. La portée d’une souris ou d’un rat lors d’une gestation est de 8 à 10 petits.

Les utilisateurs

Les utilisateurs de l’animalerie sont d’abord les chercheurs et les étudiants des Unités de formation de l’Université en biologie et physiologie animale, biochimie, chimie, pharmacologie, ensuite les instituts de recherche tels que le CNRST, l’INERA, l’IRSS, le CIRDES, etc.

Les conditions d’élevage des animaux

Les animaux sont sous une température constante de 22 à 24 degrés tout au long de l’année et cela grâce aux dispositifs de climatisation, de ventilation et d’aération qui y ont été installés.

L’humidité relative est autour de 50% dans toute l’animalerie. Au niveau de la luminosité, les animaux sont élevés dans des conditions d’obscurité et de lumière de 12 heures en 24 heures. Ils sont nourris aux granulés riches en protéines à 29%.

En termes de soins sanitaires, toute l’animalerie est nettoyée au moins une fois par semaine. Un déparasitage des animaux est effectué au moins deux fois dans l’année du fait de l’eau qu’ils boivent même si les deux espèces animales dans ce cas-ci (souche WISTAR et NMRI) sont relativement résistantes et moins exigeantes.

Gestion de l’animalerie

Le Pr BELEMTOUGRI Raymond, Directeur du Laboratoire de physiologie animale et le Dr Balé BAYALA assurent la gestion de l’animalerie. Des doctorants du laboratoire sont mis à contribution du fait que l’animalerie ne dispose pas encore d’un animalier. Organisés en deux groupes, ces étudiants assurent le nettoyage, l’alimentation, le changement de la litière, etc.

Au regard des contraintes financières, les animaux sont vendus afin d’assurer l’entretien de l’animalerie. La souris est vendue à 1000 F CFA et le rat à 2000 F CFA aux personnes extérieures à l’Université. Environ 200 000 F CFA sont dépensés par mois pour l’alimentation de ces animaux qui ingurgitent près d’une tonne d’aliments par mois. Les autres dépenses concernent les charges courantes comme la climatisation, la ventilation, les soins médicaux, etc.

Du respect des principes éthiques

Des principes éthiques gouvernent la gestion de l’animalerie. Il s’agit notamment des cages d’animaux carbonatées, la possibilité pour les animaux de se voir à travers les grilles, le respect du nombre d’animaux par cage, l’existence de morceaux de bois de troncs d’arbre dans la litière pour ces animaux rongeurs, l’utilisation des animaux matures (+ de 8 semaines) si la recherche ne l’exige pas et non ceux qui sont immatures (moins de 8 semaines).

Les perspectives pour l’animalerie de l’UJKZ sont de deux ordres. Premièrement, le Dr BELEMTOUGRI et le Dr BALE entendent trouver les voies et moyens pour garantir l’autonomie financière de l’animalerie. Celle-ci fonctionne sans aucune subvention. Dans la plupart des cas, les animaleries abritées au sein des universités sont prises en charge par le budget desdites universités. La seconde perspective est de pouvoir disposer de rats et souris spécifiques afin de pousser un peu plus loin les expérimentations.

La principale difficulté à laquelle est actuellement confrontée l’animalerie est l’absence d’un animalier qui s’occupera de la gestion quotidienne de l’animalerie.