Le Président de la Transition échange avec la communauté universitaire et scientifique du Burkina à l’Université Joseph KI-ZERBO.
Le Président de la transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a rencontré dans l’après-midi du mardi 17 janvier 2023 la communauté universitaire et scientifique du Burkina. Dans un premier temps, les enseignants-chercheurs et le personnel Atos dans un second temps les étudiants des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso. Ce rendez-vous se situe dans le cadre de la prise en compte des contributions de toutes les composantes de la nation dont, la communauté universitaire, à la recherche des solutions endogènes pour la paix et la sécurité du territoire et la sécurité alimentaire.
De mémoire, c’est la première fois qu’un chef d’Etat de notre pays rencontre la communauté universitaire et scientifique.
De la rencontre avec les enseignants-chercheurs, chercheurs et le personnel Atos
Dans son discours prononcé au nom des représentants des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR), le Président de l’Université Joseph KI-ZERBO, le Pr Jean-François KOBIANE, a rappelé les défis que font face les universités du Burkina. En effet, les statistiques présentées montrent une croissance exponentielle des effectifs. « De 2005-2006, à 2021-2022, le nombre d’étudiant est passé de 30 000 à plus de 200 000 et près de 80% des effectifs sont absorbés par le public. Le personnel enseignant et enseignant- chercheur est estimé à 9 000, les chercheurs à 619 et 1609 pour le personnel ATOS ».
Au titre des défis, il a souligné que les subventions financières publiques sont en baisse et limitent entre autres la construction d’infrastructures et le recrutement de ressources humaines. Au regard du contexte actuel, la sécurisation des institutions s’impose.
Selon le Pr KOBIANE, malgré ces défis, il y a de la matière à se féliciter. Pour l’année académique 2021-2022, l’enseignement supérieur a produit à titre illustratif près de 17 500 diplômés de la licence au doctorat. Les enseignants-chercheurs, les chercheurs quant à eux sont classés parmi les plus honorés de la sous-région et du continent : près de 1 796 articles scientifiques, 1 115 technologies, inventions ou innovations répertoriées dans bien de domaines. Poursuivant sa description, le Pr KOBIANE a ajouté que même si une dynamique de trouver à l’interne des solutions est engagée, l’accompagnement du politique est nécessaire pour enrayer les problèmes de l‘enseignement supérieur et la recherche burkinabè.
En retour, le Chef de l’Etat, a rassuré la communauté de son engagement à poser des jalons et à soulever les leviers des finances pour les orienter à l’enseignement supérieur et à la recherche afin que la transition profite des solutions endogènes pour la paix, la sécurisation et le développement du Burkina. Il a renouvelé ses encouragements à l’endroit de toute la communauté et les a exhortés à renforcer la culture du civisme et de la gouvernance vertueuse.
Des échanges entre les Chef de l’Etat et les étudiants
A la suite, les représentants des enseignants-chercheurs et le personnel Atos, le Chef de l’Etat a eu des échanges à bâton rompu avec les étudiants. Ceux-ci ont égrainé les difficultés qui sont les leurs mais aussi ont proposé des solutions qui contribueront à gagner la guerre qui s’est imposée à notre pays. Ils ont témoigné leur volonté à s’engager dans l’initiative des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Par ailleurs, les étudiants ont posé des questions relatives à l’accès aux universités, le déplacement des étudiants, la sécurisation des sites, la normalisation des années académiques. Ils se sont également intéressés à la gestion du pouvoir dans le contexte de transition, les préoccupations majeures du Président, les relations de coopération avec les partenaires, l’assainissement de la vie politique et la promotion de la démocratie.
Sur tous ces sujets, le Capitaine Ibrahim TRAORE a donné des réponses très rassurantes aux yeux des étudiants.