CEA-CFOREM : un symposium pour renforcer les capacités des tradipraticiens du Burkina Faso
Le Centre de formation, de recherche et d’expertises en sciences du médicament (CEA-CFOREM) appuie l’Association Belwett, partenaire sectoriel du centre, dans la formation d’une cinquantaine de tradipraticiens venus de plusieurs régions du Burkina. C’était au cours d’un symposium de sensibilisation et de formation organisé du 27 au 31 décembre 2021 dans la commune rurale de Dapelo, au sein de la ferme agro-sylvo-pastorale du Larlé Naaba Tigré, président de l’Association BELWETT. Cinq jours durant, les participants ont bénéficié d’un renforcement de compétences théoriques et techniques sur les bonnes pratiques agricoles et de récoltes relatives aux plantes médicinales ainsi que la préparation des recettes traditionnelles.
Du contexte d’organisation de ce symposium
Les tradipraticiens constituent d’une part des acteurs intervenant dans la prise en charge de la santé de la population à travers le diagnostic et le traitement. D’autre part, ils constituent des partenaires pour les chercheurs du Centre dans la fourniture des matières premières végétales. En outre, ils sont souvent détenteurs des savoirs traditionnels et ont besoin de l’accompagnement des chercheurs pour la validation scientifique de l’efficacité et l’innocuité de leurs recettes traditionnelles. « La médecine traditionnelle règle 80% de nos problèmes de santé, et la médecine moderne vient en rescousse » soutient le Larlé Naba Tigré.
Au menu de ce symposium
Selon le Coordonnateur du CEA-CFOREM, Pr Rasmané SEMDE, au cours de ce symposium, « des chercheurs en botanique expliqueront dans une première partie aux participants les bonnes pratiques de plantation, de culture, de récolte, d’entretien, de séchage et de broyage des plantes médicinales ». En second lieu, les participants seront outillés sur « les bonnes pratiques de fabrication des produits notamment les règles d’hygiène dans la préparation ».
Le symposium vivement apprécié par les autorités
Présent à l’ouverture de ce symposium, le Dr Serge DIABOUGA, Directeur général de la recherche scientifique et de l’innovation et représentant ici le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, trouve que cette collaboration entre chercheurs et tradipraticiens va en droite ligne de la vision du Haut-Conseil national de la recherche scientifique et l’innovation qui a instruit le Ministre (par ailleurs premier vice-président de cette instance) à travailler avec les différents acteurs afin que l’on valorise notre médecine traditionnel et tirer le meilleur profit pour la lutte contre les maladies infectieuses dont la covid-19 et à faire en sorte que cela soit transporter dans le technopole pharmaceutique qui en cours d’implantation à Kokologho », commune située à une soixantaine de kilomètres de la capitale Ouagadougou.